AU SEPTIEME CIEL
Après Mont-de-Marsan la saison dernière, Dax s'offre le trophée régional à l'issue d'une partie indécise jusqu'au dernier quart d'heure.
Le point positif , c'est que le trophée ne devrait pas s'abîmer durant la cinquantaine de kilomètres qui l'amènera de Mont-de-Marsan à Dax. Les nouveaux propriétaires du bibelot risquent même de particulièrement le choyer, car c'est la première fois que le club de la JA parvient à poser la main dessus.
Ce n'était pourtant pas écrit d'avance, car Langon-Castets remportait d'une courte tête la faveur des pronostics d'avant match, hier, sur les bords du stade Firmin-Daudou de Trélissac. Leurs deux succès contre les Landais, cette saison en DH, n'y sont pas étrangers. Leur beau parcours également (2e, Dax 6e), car les Sud Girondins évolueront peut-être en CFA 2 à la rentrée prochaine, une fois les autres Ligues terminées.
À chacun ses chances
Mais si la Coupe d'Aquitaine a eu temps de mal à choisir son camp, c'est aussi parce que les deux équipes lui ont fait tour à tour une cour effrénée. Dax, tout d'abord, par l'intermédiaire de Pierre Aristouy. Mais l'ancien attaquant du FC Nantes (1) manque son tête à tête avec le garden (5e), comme sa balle piquet (7e). Quand Jacob insiste d'une frappe lourde, bien boxée par De Garbas (17e, photo ci-dessus), on se dit que la bande à Zaïdi est bien mieux rentrée dans la partie.
Mais les joueurs de Pierrick Landais (ça ne s'invente pas !) ne vont pas tarder à montrer qu'ils peuvent aussi s'offrir un beau doublé cette saison. Abalo se balade sur son côté droit, Gavérina envoie un missile sur la barre et Sablayrolles bute sur Casaro (21e). Langon ne dort pas, et le coup de sifflet de l'arbitre va un peu plus réveiller le stade à la 25e minute. Abalo fait des misères à Dane qui se prend la tête à deux mains quand M. Vigues désigne le point de penalty.
Le tournant du match pour tous les acteurs de cette partie. Car Gavérina le tire au ras du poteau droit de Casaro... mais à l'extérieur du but. Même si le gardien semblait sur la trajectoire, les Langonnais prennent un uppercut en plein moral. Et la frappe de Feuille, de 30 mètres sur la barre (28e), n'est pas loin de les mettre groggy.
Trois caviars de Mahia
Surtout, les Girondins ne parviennent pas à poser leur jeu. Habitués à utiliser la largeur du terrain, ils se retrouvent parfaitement bloqués par de studieux dacquois. « On a évolué dans un système plus défensif que d'habitude afin de les empêcher de passer par les côtés, avoue le défenseur landais Philippe Lalanne. Ils étaient peut-être moins bien, et ça les a un peu perturbés. »
Possible. Car après un relâchement, certainement dû à la chaleur, en deuxième mi-temps, Langon-Castets va craquer sur un corner de Mahia. Lalanne coupe la trajectoire au premier poteau et débloque une partie qui commençait à se brider (74e). « J'aimerais bien vous dire que j'ai marqué, souriait l'intéressé après coup. Mais je ne fais que la dévier. Si le 14 (Vimes, NDLR) ne la touche pas, je pense qu'elle n'y va pas. » Mais la balle a bien terminé sa course au fond des filets.
Les frappes de Sarrabere (88e) et Jacob (90e +2) connaîtront le même sort, à l'issue de deux face-à-face parfaitement maîtrisés. Et sur deux caviars en profondeurs de Mahia, auteur d'un « hat trick » en terme de passes décisives hier. Adéossi réduira le score, récoltant au passage un carton rouge pour altercation. Mais tout ceci relevait de l'anecdote. Si Langon a dominé le championnat majeur d'Aquitaine, la Coupe, elle, restera bien dans les Landes.
Par Laurent Zègre
(1) Il a même joué cinq minutes en Ligue des Champions contre Galatasaray, lors de la saison 2001-2002.