COMPTE-RENDU

Bien que le coach biarrot ne soit pas des plus heureux de jouer ce match un mardi, pas mal d’observateurs se sont donnés rendez-vous au stade st martin, ce qui fait une affluence un peu plus élargie qu’à l’habitude.

Oh ! bien sur pas de presse ( mis à part Foot64), mais Peio Sarratia CTR d’Aquitaine, le staff de l’Aviron Bayonnais emmené par Alain Pochat ( plus de la moitié de l’équipe de Dax a évolué à Bayonne), quelques joueurs des genêts d’Anglet (venu encourager le gardien biarrot) et bien sûr le coach du Luy de Béarn : Alexandre Sallabery ( qui doit jouer la JA Biarritz samedi).

La première action dangereuse sera à l’actif des locaux, mais Saubadu n’assure pas suffisamment son contrôle de la poitrine face au but dacquois ; les visiteurs paraissent supérieur collectivement, bien emmenés par des individualités marquantes du football régional, et logiquement ils vont ouvrir la marque : après plusieurs alertes devant les buts de Laporte, le très remuant Aristouy va enfin trouver en retrait Chaikhali , sa frappe va percuter l’intérieur du poteau pour pénétrer dans les buts biarrots, avant le quart d’heure.

Bien sur les bleus ne se laissent pas intimider, ils mettent beaucoup d’agressivité dans leurs interventions, à l’image du jeune Doré, bien dans le tempo de la compétition ; les biarrots abusent du jeu long, pour eux c’est le moyen de mettre le danger dans la surface adverse, l’adversaire est plus technique, les actions plus préparées, les coups de pied arrêtés d’Aristouy bien travaillés donnent du fil à retordre à Laporte, mais sa défense pare au plus pressé.

Par contre la défense landaise n’est pas des plus sereines, concède un corner, celui-ci bien tendu par Doré, passe devant les buts, Saubadu en embuscade au deuxième poteau pousse la balle dans les buts pour l’égalisation (25’).

Dans cette première partie du match, on aura plusieurs fois l’occasion d’admirer l’aisance technique d’un joueur comme Mahia, transfuge du Pau FC.

La pause sera sifflée sur une première parité au score.

Dès la reprise, sur une action individuelle de Mahia, Laporte se met en valeur en détournant son tir d’une manchette en corner ; Biarritz va prendre rapidement l’avantage, sur une ouverture dans le dos de la défense de Dufourcq, Arramendi dans son style bulldozer s’arrache, décoche une frappe croisée de l’angle de la surface pour battre Cesaro (51’).

Par la suite Biarritz va souffrir, concéder plusieurs occasions, les landais par épisodes déroulent de belles actions collectives, la rentré en jeu du rapide Jacob pose de gros problèmes dans la profondeur, et c’est lui qui en toute logique va égaliser pour les visiteurs (64’).

La fin du temps réglementaire sera la lutte de la technique landaise et du courage des biarrots, Aristouy va manquer la balle de match, ce qui nous emmène vers la prolongation.

La première sera toujours à l’avantage des dacquois, avec la plus belle action, Aristouy prend tout le monde de vitesse, peut être trop altruiste, il met en retrait, les défenseurs biarrots repoussent une première fois, mais sur Feuille qui tire à côté des buts ( il l’a mangé).

Par contre la deuxième va changer de physionomie, dans un premier temps Perez va butter sur Cesaro, dans la minute suivante le toujours jeune Lavergne s’échappe des défenseurs et s’en va battre le bouillant portier landais (108’), dans l’euphorie les vieilles canes de Lavergne se remettent en route, son caviar est vendangé par Labarthe au bord des crampes.

La fin sera marquée par la perte de sang froid des landais, tout d’abord Aristouy exaspéré de l’agressivité des basques, mais surtout de son manque de réalisme se fait exclure en deux temps ; puis une altercation Doré – Jacob renvoi les deux protagonistes vers la douche deux minutes avant tout le monde.

Dax sort de la coupe, mais surtout perd beaucoup d’illusions, par contre Biarritz a retrouvé l’état d’esprit qui lui a fait défaut pour se sauver la saison dernière.