DES SAINT PAULOIS TROP INOFFENSIFS .

Il leur a joué un bien vilain tour. De retour à la Plaine des Sports où il a traversé quatre saisons en haut de l’affiche, Yannick Blanchard n’a pas pris de gants pour signer un nouveau succès, mais cette fois à la tête d’une formation columérine peuplée de grosses individualités et au collectif déjà bien ciselé.

« C’est un scénario très cruel pour les Saint-Paulois qui ont mis beaucoup d’énergie dans ce match, même si je pense que notre victoire est légitime en termes d’intentions et de contrôle du jeu », confia l’ancien coach bleu et blanc sur le banc d’un vestiaire dont il connaît le moindre recoin. Terrible dénouement en effet vécu par un onze landais tout près d’arracher de la pointe des godasses un match nul qu’ils n’auraient manifestement pas volé.

Erreur fatale

Oui mais voilà : à ce niveau de compétition, la moindre erreur, le moindre ballon égaré au milieu du terrain se paie au prix du marché noir. Il ne restait que quelques secondes dans le temps additionnel, lorsque l’intenable Paul Bonneau (90e), attaquant dans la peau, lancé dans la profondeur, s’en alla tromper Jean-Christophe Bouet. Lequel s’était illustré en contrant une frappe à bout portant d’Ilies Soudani (83e).

Ce but inscrit au bout du bout d’un match disputé à haute intensité assomma des Landais qui avaient eu le mérite de revenir dans la partie grâce à un pénalty transformé par Rudy Oréa (23e). Parce que les hommes de Romain Cazenave eurent bien du mal à se sortir du guêpier columérin. L’entame de match des visiteurs ne laissait présager rien de bon. L’ouverture du score sur une frappe à ras de terre du virevoltant Maxence Villaescusa (17e) ne fit que concrétiser la domination du club de la banlieue de Toulouse.

Brin de confiance

L’égalisation saint-pauloise changea la physionomie de la rencontre. Ce onze landais, submergé par le doute, retrouva un brin de confiance qui lui permit de rivaliser dignement avec un adversaire toujours prompt à dégainer une offensive assassine. Sur l’une d’entre elles, Jean-Christophe Bouet détourna du bout des gants une frappe croisée de Paul Bonneau (33e). Très solidaire, le SPS s’offrit une occasion de renverser le cours du match. Babacar MBaye (85e) vit son tir finir dans le petit filet de Samy Hadj Hamou.

« C’est ce qui me fait râler, pesta Romain Cazenave. Au final nous ne sommes pas récompensés de nos efforts. On a manqué un peu de lucidité. » Cette semaine, le jeune coach du SPS retrouvera son rôle d’adjoint aux côtés de Bruno Scipion. Un duo qui va devoir très vite ramener leurs troupes salement amochées sur le chemin de la victoire.

Source : SUD OUEST