COUP DE PROJO .

Publié le par FRED

Le commentaire de Jean Marc plein de vérités : 
Je viens de vous lire et je constate que cette situation fait couler beaucoup d'encre. Il faut passer le stade de l’émotion pour avancer.
En effet le départ d'une rare inélégance du SPS est un coup dur pour une école de foot en pleine expansion. Mais l'AFA n'est pas morte.
L'heure des critiques étant passée, force est de constater que le SPS a pris une décision incompréhensible (non irréversible) , les dirigeants pensant, à tort à mon sens, être au-dessus des difficultés que rencontre beaucoup de clubs landais.
Pour ma part j'ose voir le verre au 2/3 plein.
Les 2 "petits" clubs qui constituent maintenant l'AFA sont riches d'un cœur immense et de gens compétents. Sur les 4 jeunes RTJ qui ont construit le socle de ce projet, 3 restent toujours en lice et feront de l'AFA une structure, certes différente, mais pérenne j'en suis sûr.
L’AFA est un atout vital pour ces 2 clubs. Le problème n’est pas essentiellement financier pour eux, mais c’est avant tout un problème d’effectifs et d’attractivité dans un milieu où la concurrence de toutes les formes de pratiques sportives est élevée.
Mais soyez en certain, les techniciens et les dirigeants de ces clubs ont les ressources pour palier à ces difficultés et animer intelligemment un football de masse accessible à toutes les pratiques.
Ce qui m’amène à relever ce que personne n’a soulevé : Mais vers quelle pratique allons-nous ?
Notre football tend quand même vers un sport à pognon au détriment de la formation massale. Quoiqu’on en dise, beaucoup d’argent circule ce qui pollue la bonne gestion des clubs. On est loin de la philosophie de nos anciens, axée sur formation et plaisir.
Le schéma proposé par les clubs comme le SPS est basé sur le résultat immédiat. L’injection à forte dose d’euros va permettre la performance rapide ce qui ne me dérange pas (ce n’est pas mon argent)
Mais pour quelle longévité ?
Et c’est là, où j’aimerais qu’on m’explique comment survivre sur le long terme sans une structuration à TOUS les étages d’un club. L’école de foot , foot animation et foot à 11, est essentielle dans un programme de réussite. D'autres clubs se sont cassés les dents avec cette logique.
Un Président visionnaire et à la bourse pleine, le saurait et investirait à tous les niveaux. Or j’insiste, certains veulent le résultat immédiat comme si on commençait le repas par le dessert.
L’AFA répond à cette structuration indispensable et à une offre de loisir multicartes. Or « sortir » 2 ou 3 joueurs de talent ne peut se faire que par ce football de masse. Le SPS va faire vivre ses équipes seniors à grand renfort de moyens tant que les hommes en place à la direction du club seront ceux que l’on sait.
Le jour où il n’y aura plus de fric on en reparlera. Quoiqu’on en pense, qu’on aime ou qu’on aime pas, Il faut admettre que la JAD a des résultats en se basant sur la stratégie de la formation.
Et puis le SPS va a l’encontre des tendances actuelles. Son rival local de la saison R1, le FCTSY, s’est engagé dans la création d’un groupement (fusion des école de foot et non pas entente) avec les clubs de Laluque/Rion/Pontonx.
Ces 4 clubs doivent structurer leur formation pour bénéficier du potentiels des jeunes les plus talentueux. Les présidents de ces 4 associations ont pris conscience (contraint ou par choix) du caractère vital d’un tel rapprochement.
Le DLF évidemment n’a pas le pouvoir d’ingérer dans ces décisions internes. Mais à l’heure où l’on parle d’accompagnement à la structuration des clubs, on se demande quelle portée à ce programme. Les clubs ont besoin des instances pour s’organiser, se rassurer et progresser car le tissu des dirigeants bénévoles s’appauvrit. Sans ingéré, chacun sait que la voix du District peut porter et influer certaines décisions. Alors là aussi, pourquoi laisser faire sans réagir ?
Les « petits » clubs attendent beaucoup de réponses aux questions qu’ils se posent :
Quel avenir pour nos structures ?
Quelles solutions financières ?
Avec quels bénévoles ?
Doit-on continuer de prôner un football populaire ?
Comment accueillir ensemble, un public aux motivations diverses ?
Comment répondre à la diversité des pratiques ? etc etc…..
Mais comme cela a été dit, soyons fier de notre football Landais et de l'image qu'il donne face aux clubs Girondins ou au Basquo-bearnais. Notre département est complexe de par sa démographie, la pauvreté de son tissus industriel et de ses offres de formations étudiantes.
Il nous est difficile de fixer une jeune population attirée par les métropoles plus riches et mieux structurées mais nos clubs sont bien représentés de la R3 jusqu’à la N2. De même, cette situation favorable n’est elle pas le fruit de la formation des jeunes issues des années 90 début 2000 ?
1998 - La France championne du Monde : un nombre de licenciés qui a explosé et une somme importante de petits clubs dynamiques pouvant accueillir ces jeunes.
20 ans plus tard, la situation n’est plus la même : des clubs la tête dans le guidon, moins de bénévoles, plus de concurrence sur les loisirs, les prémisses de la professionnalisation des éducateurs de tout niveau !
Encore un argument pour remettre l’AFA dans la lumière des projecteurs.
Ce qui me semble être une évidence est que la pression des objectifs immédiats ne devrait l’emporter sur la construction long terme. Avant de construire une maison, on assure la solidité des fondations et on contrôle que la chape est sans défaut.
Messieurs du SPS, Etes-vous sûr d’avoir fait le bon choix ?
C’est pour ça que j’ose croire que les dirigeants du SPS vont réaliser les conséquences de leur choix et que humblement, sans aucune honte, vont revoir leur position.
La mutualisation des moyens financiers (je confirme à parts égales), des éducateurs, des infrastructures devrait permettre à ces 3 clubs de constituer un pôle remarquable de formation et une référence départementale à moyen terme. Naturellement ce pôle deviendra le vivier des équipes séniors.
La boucle vertueuse est bouclée !
JEAN MARC 
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